Get the Look!

Pour sa deuxième exposition personnelle à la Galerie Dix9, Romain Mader présente "Get the look!" , un projet inédit montré pour la première fois dans sa totalité. En cohérence avec les projets menés précédemment, l’artiste créevun récit fictif et se met en scène dans le but d’évaluer avec critique et ironie les contradictions de la « fast fashion » ou mode rapide, fruit d’un marketing agressif généré par l’utilisation excessive et intrusive des algorithmes.

Le projet commence par une activité de navigation sur des sites de vente de vêtements qui proposent un flux incessant de nouveaux articles afin de satisfaire une demande stimulée artificiellement. Les marques et plateformes utilisent constamment des algorithmes pour cerner les profils des acheteurs et les inciter à commander continuellement de nouveaux articles. Suivant les recommandations données, Romain Mader achète des vêtements de différentes couleurs et textures, puis les porte et se photographie avant de les renvoyer. Dans une
démarche sculpturale, l’artiste met en scène chaque photographie sur un arrière- plan composé de morceaux de vêtements jetés et inutilisables qu’il récupère.
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Ce projet à dimension performative qui mobilise l’usage de la photographie relève de la pratique du déguisement dans une perspective critique et ironique. L’artiste confronte le spectateur au phénomène de la surconsommation aveugle et continue, indifférente aux conséquences sociales et environnementales qu’elle entraîne. Les comportements d’achat des individus sont devenus le cœur de la stratégie commerciale des marques, faisant de leurs clients la proie d’un système régi par le règne des algorithmes. Les prises de décision sont altérées et contrecarrées par les suggestions de looks proposés. Ils véhiculent l’urgence de se conformer aux tendances et à la conformité des modes de représentations typifiées des marques, l’emportant sur l’individualité et l’originalité.

"Get the look!" se présente comme une galerie d’autoportraits ludiques et sarcastiques qui présentent des variations autour des problématiques contemporaines de la vanité, du super ego et de l’illusion de singularité.